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Aricle 4. Un contrat qui assure un prix

Le groupement de producteurs de porcs breton Syproporcs et l'industriel Herta ont lancé un nouveau contrat pour fixer un prix sur une longue période.

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Fixer un prix pour le porc sur une longue période qui satisfait à la fois les éleveurs et l'industriel : c'est le but du contrat « swap », signé par le groupement de producteurs de porcs breton Syproporcs et l'industriel Herta, le 1er juillet dernier. Une phase de tests de six mois est en cours pour vérifier la faisabilité du dispositif. « Avec ce contrat, il n'est plus question de la vente de bêtes ou de viande entre le groupement de producteurs et Herta, explique Thierry Marchal, tout nouveau président de Syproporcs. Le contrat swap intervient uniquement comme un système d'assurance sur le prix. »

RENFORCER LA FILIÈRE

Concrètement, Herta et Syproporcs se sont mis d'accord sur un prix fixe du porc pour un volume mensuel donné, pour la période juillet-décembre 2015. Les éleveurs vendent leurs porcs à qui bon leur semble pendant cette période et Herta achète ses pièces de viande aux abattoirs de découpe qui l'intéressent, dans les deux cas en fonction du cours du marché du porc breton (MPB). Lorsque le cours du porc MPB est inférieur au prix fixe du contrat, Herta donne la différence aux éleveurs via Syproporcs. A l'inverse, lorsque son prix est supérieur au prix fixe prévu, les éleveurs, par le biais de Syproporcs, règlent l'écart constaté à Herta.

Les comptes sont faits chaque mois. Au final, chaque partie obtient, pour le volume prévu, le prix fixé initialement. « Nous disposions déjà d'outils en amont pour fixer le prix des aliments ou des céréales, mais pas en aval pour fixer celui de la vente de nos produits. C'est désormais chose faite », ajoute Thierry Marchal. « Pour Herta, ce contrat apporte une visibilité sur les prix sur une période longue, un gros avantage pour aborder les discussions avec nos acheteurs de la grande distribution qui demandent désormais aux industriels des contrats sur un an, soulignait son PDG, Arnaud de Belloy, au moment du lancement de l'opération. Nous souhaitons renforcer la filière porcine française qui constitue la clé de notre approvisionnement. »

A mi-chemin du test, Syproporcs et Herta font le point. « Tout semble fonctionner, indique Thierry Marchal. Après la phase de test avec quelques éleveurs, nous devrions proposer ce contrat à l'ensemble de nos adhérents à partir du 1er janvier 2016. A priori, nous allons retenir une période de contrat plus longue, plutôt de neuf mois ou un an. »

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